Antoine Poncet et la Forme Libre
Exposition du 14 octobre au 14 novembre 2024
12 rue de Seine 75006 Paris
Algebrica Paris-Saclay
Sur le conseil de Bernard Blistène directeur du MNAM du Centre Pompidou, la sculpture Algebrica d’Antoine Poncet est installée le 13 juillet 2023 dans le hall Moissan de l'Université Biologie Pharmacie Chimie d’Orsay sur le plateau de Moulon.
En face de la future station de métro Orsay-Gif, le site Henri Moissan est la porte d’entrée principale du projet Biologie-Pharmacie-Chimie sur le Campus Paris-Saclay.
Construit par Bernard Tschumi urbanistes Architectes (BTuA) et Groupe-6 l’ensemble de 74.000 m2 abrite le centre de recherche et d’enseignement Biologie-Pharmacie-Chimie, projet scientifique majeur de l’Université Paris-Saclay
Algebrica 1995 - 1997 Marbre blanc de Carrare 235 x 120 x 60 cm Socle 40 x 120 x 60 cm N° d’Inventaire AM 2003-579
In Situ
L’évocation de l’âme, du spirituel, ne peut être mise en scène que dans un corps dont la structure répond à des lois strictes qui sont celles de l’équilibre, d’un centre de gravité très justement placé. L’environnement également, conditionne l’envol, et toutes les œuvres de Poncet sont conçues en fonction de leur futur emplacement.
Gildas Veneau, Les chairs de la terre, 2005
Poncet était, en effet, soucieux de la condition sociale de ses contemporains, ce qui le rapprocha de l’architecte André Bloc (1896-1966).
Ce dernier avait créé, en 1951, le groupe Espace, auquel le sculpteur adhéra, soucieux de rapprocher l’art et l’urbanisme dans la perspective d’améliorer le cadre de vie.
Harry Bellet, Le Monde, 16 aoüt 2022
Bronzes
« Polies, miroitantes, comme des pierres que la patience, la maîtrise et le profond besoin d'harmonie du sculpteur auraient lentement lavées; comme si elles sortaient de l'eau, mais autrement que Vénus ne l'a fait, et d'une autre espèce d'eau ; d'une eau pareille à un rêve, au rêve persévérant de toute une vie. »
Philippe Jaccottet, Sculptures de Poncet, 1998
Marbres
Avec sa découverte, en 1964, de Carrare et de ses carrières de marbre gigantesques creusées dans un paysage montagneux cyclopéen, commence pour Poncet une relation nouvelle entre son œuvre et l’environnement.
Les réserves de marbre, les ateliers à ciel ouvert avec les artisans formés à la statuaire classique qui remonte à la Renaissance, la chaleur, la blancheur de la roche, mais aussi la poussière, les machines qui découpent le marbre, l’animation incessante qui règne dans le plus vaste atelier de sculpture, déclenchent chez Poncet un enthousiasme et une émotion qu’il épanche dans un corps à corps avec le marbre.
Lydia Harambourg, La Matière et l’esprit, Résonance poétique, 2009
Portraits
À mes yeux, ce que nous faisons n’est justifié que s’il y a un accès au rêve, au spirituel et à un certain humour. Les matières douces ou brutales issues de la nature sont des réceptacles de ces valeurs essentielles. Il faut essayer de les violenter en les respectant.
Les mains malaxent chaque jour un peu plus intimement ces chairs de la terre, jusqu’à leur transmettre l’essentiel de nos émotions, de nos joies, de nos malheurs ou de nos enthousiasmes, puis pour moi, la croyance en l’homme, en la force de ses qualités, en son
avenir.